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Antidépresseurs IMAO : Nardil et Parnate
Indications
Problèmes de santé mentale
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Quand les autres antidépresseurs se sont avérés inefficaces ou contre-indiqués
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Troubles anxieux
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Dépression atypique (symptômes plus intenses et de l’agressivité)
Contre-indications
Problèmes de santé physique
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Allergie ou une réaction négative
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Problèmes cardiaques
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Tension artérielle élevée
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Épilepsie
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Maladie de Parkinson
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Insuffisance des reins ou du foie
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Régime contenant de la tyramine
Problèmes de santé mentale
Espacer la prise d’un ISRS ou d’un ISRSNa et d’un IMAO d’au moins 14 jours
Personnes aînées
Effets secondaires marqués, ne doit être utilisé qu’en dernier recours
Enfants
N’est pas indiqué chez les enfants de moins de 16 ans
Grossesse et allaitement
Malformations congénitales; s’abstenir pendant l’allaitement
Risques liés au surdosage
Prendre des quantités trop élevées de Nardil ou de Parnate peut provoquer la mort.
Interactions médicamenteuses
Aliments interdits de consommer avec Nardil et Parnate du fait de la tyramine contenue dans certaines viandes, poissons, légumes, fruits, produits dérivés du soja, boissons alcoolisées. La tyramine agit dans le corps humain comme
un agent vasoactif, permettant la modification du calibre des vaisseaux (vasoconstriction et vasodilatation).
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Les fromages vieillis (cheddar, brick, mozzarella, parmesan, etc.)
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Le foie, les abats
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Les fèves
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Les fruits et légumes trop mûrs
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Les extraits de viandes et levure
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L’alcool, le vin rouge, les liqueurs apéritives et digestives, les bières
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Les saucissons (salami, pepperoni, mortadelle, etc.)
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La choucroute
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Les poissons salés ou fumés
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Le glutamate de sodium, la sauce soya (donc, les mets chinois)
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Les figues, les raisins
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Le chocolat, la réglisse
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Les avocats
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La crème sure, les yogourts
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Le café, les colas
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Les escargots, le caviar
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Les soupes en conserve ou en sachet
Médicaments et drogues interdits de consommer avec Nardil et Parnate
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La cocaïne, l’opium et toutes les autres drogues illicites et réglementées
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Les stimulants comme les amphétamines (Ritalin, Cylert, etc.)
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Les médicaments avec ou sans ordonnance pour la grippe, le rhume, les sinusites ainsi que les sirops contre la toux et les décongestionnants
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Les antihistaminiques
-> Les remplacer par:
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Les hypnotiques (ou somnifères) en vente libre (Nytol, Sleep-Eze, etc.)
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Les médicaments contre la douleur vendus sans ordonnance (222, Tylenol, etc.)
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Les barbituriques
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Certains analgésiques narcotiques (Demerol)
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Certains médicaments antiparkinsoniens comme le Levodopa
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Les antidépresseurs tricycliques, ISRS, ISRSNa, risque réel de syndrome sérotoninergique (voir ci-dessous)
Syndrome sérotoninergique : c’est une urgence médicale !
Réaction toxique produite par un excès de sérotonine lors de la prise ou augmentation de la dose de l’antidépresseur; lors d’une surdose ou lors d’une interaction avec d’autres médicaments ou substances.
Plus fréquent avec IMAO, ISRS et Effexor.
Les symptômes sont nombreux :
– Hypervigilance
– Confusion
– Agitation, rigidité et/ou contraction des muscles
– Troubles du comportement
– Fièvre
– Haute pression sanguine, accélération des battements de cœur
– Sueurs
– Pouvant aller jusqu’au délire
– Accès de violence
– Convulsions
– Suicide, homicide
– Coma
– Choc
– Décès
Effets secondaires (fonctionnement intellectuel et moteur)
Ils dépendent du dosage et de la durée du traitement, du métabolisme de l’individu et du contexte dans lequel il vit.
Tête
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Maux de tête
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Étourdissements
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Sécheresse de la bouche
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Embrouillement de la vision
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Agitation, irritabilité
Abdomen
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Nausées
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Constipation
Poids
Gain de poids
Coeur
Baisse de tension
Sommeil
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Somnolence
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Troubles du sommeil
Membres
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Sueurs
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Faiblesse
Sexualité
Problèmes sexuels
Autres
Avec certains aliments qui contiennent de la tyramine ou certains médicaments comme les décongestionnants : crise hypertensive (nausées, vomissements, maux de tête violents, palpitations, accélération des battements du cœur, hémorragie cérébrale fatale)
Symptômes de sevrage
Les médicaments psychotropes agissent dans le cerveau tout comme dans le reste du corps; et comme nous l’avons vu, chaque personne réagit différemment. C’est la même chose concernant le sevrage ; le métabolisme de la personne, le type de médicament, la dose ainsi que la durée de la prise et sa demi-vie, expliquent que les effets de sevrage sont variés. Nous avons répertorié les symptômes de sevrage potentiels et principaux de chaque classe de médicaments psychotropes. Cette liste est incomplète, car tous les effets de sevrage ne sont pas recensés; de plus, les connaissances évoluent rapidement dans ce domaine. Une personne peut n’avoir aucun symptôme de sevrage ou en ressentir un seul, quelques-uns ou même beaucoup. Le parcours de réduction de médicaments est spécifique à chaque personne, tout comme chaque démarche est unique. Par exemple, une personne peut entreprendre à deux reprises de réduire le même médicament à la même dose et les effets seront différents. La réduction graduelle, comme enlever 10 % de la dose par semaine/mois, réduit la fréquence ou l’intensité des symptômes de sevrage et l’incidence des rechutes rapides. Il est très important d’entreprendre cette démarche avec la collaboration de son médecin. Le pharmacien aussi joue un rôle clé et peut fournir des conseils pour contrôler les effets de sevrage pour chaque médicament. La plupart des personnes qui auront des symptômes de sevrage les toléreront sans problème pour la courte durée de ceux-ci.
Symptômes de sevrage communs et fréquents pour toutes les classes: anxiété, nervosité, agitation, problèmes de sommeil, plus grand besoin de se reposer, de dormir, irritabilité, fatigue.
Symptômes de sevrage pour les antidépresseurs IMAO:
Principaux symptômes de sevrage de nature psychologique :
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Anxiété
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Irritabilité
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Agitation
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Insomnie
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Cauchemars ou rêves d’un réalisme intense (vivides)
Très rarement:
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Délire paranoïde
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Hallucinations
Principaux symptômes de sevrage de nature physique :
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Somnolence
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Volubilité (abondance et facilité de la parole)
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Difficultés à s’exprimer
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Léthargie (engourdissements de l’être, difficulté d’attention)
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Troubles du mouvement