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Régulateurs de l'humeur : carbamazépine
Prescription
Parce que la carbamazépine ( Tegretol) peut causer des effets indésirables graves, son utilisation ne devrait être envisagée que si des médicaments moins dangereux n’ont eu aucun effet.
La personne qui se voit prescrire de la carbamazépine ( Tegretol) doit informer son médecin si :
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Elle a des problèmes :
– de reins
– de foie
– cardiaques
– de moelle osseuse
– de prostate
– d’insuffisance thyroïdienne
– d’insuffisance surrénale
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Elle fait de l’épilepsie
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Elle a déjà eu une thrombophlébite (inflammation d’une veine dans laquelle se forme un caillot
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Elle a une maladie du sang
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Elle fait du glaucome
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Elle fait du diabète
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Elle est très sensible aux antidépresseurs tricycliques ou aux antidépresseurs IMAO
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Elle prend plus de 2 verres d’alcool par jour
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Elle prend d’autres médicaments, avec ou sans ordonnance, y compris des vitamines
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Elle prévoit subir une opération sous anesthésie dans les semaines qui suivent
Il est nécessaire de procéder à une analyse :
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d’urine
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de la formule sanguine
Il est nécessaire d’évaluer le fonctionnement :
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du foie
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des reins
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de la thyroïde
Il est nécessaire de procéder à l’examen des yeux. L’analyse sanguine est absolument vitale toutes les semaines pendant les 3 premiers mois, puis chaque mois pendant les 2 ou 3 années suivantes. Les autres analyses doivent être faites régulièrement et avec diligence. La concentration visée est de 15 à 50 mcmol/L.
Indications
Problèmes de santé physique
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Plusieurs genres d’épilepsie
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Tics douloureux du visage, de la langue et de la gorge
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Névralgie du trijumeau (nerf facial)
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Douleur neuropathique (cancer, diabète)
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Prévenir la migraine
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Diabète insipide
Problèmes de santé mentale
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Troubles bipolaires, phase maniaque ou mixte
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Prévention des rechutes de la maladie bipolaire
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Comportements agressifs ou explosifs
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Personnes qui présentent au moins 4 phases de manie et de dépression par année
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Avec un antipsychotique pour traiter la schizophrénie
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Trouble schizoaffectif
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Trouble de la personnalité limite
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Le sevrage de l’alcool
Contre-indications
Problèmes de santé physique
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Problème de moelle osseuse
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Bloc cardiaque (trouble du rythme cardiaque)
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Maladie hépatique
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Rétention urinaire
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Glaucome
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Insuffisance thyroïdienne ou surrénale
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Personnes hypersensibles à ce produit
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Personnes qui réagissent mal aux antidépresseurs tricycliques ou IMAO
Personnes aînées
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Souvent très sensibles à cette substance et elles peuvent réagir par de la confusion ou de l’agitation
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Doses plus faibles que les adultes
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Surveiller l’aggravation de glaucome, de maladies de l’artère coronaire ou de la prostate
Grossesse et allaitement
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Ne devrait pas être pris par les femmes enceintes
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S’abstenir durant l’allaitement
Enfants
Sécuritaire pour l'épilepsie
Problèmes de santé mentale
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Consommation d’alcool
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Personne qui prend de la clozapine (Clozaril)
Interactions médicamenteuses
La carbamazépine ( Tegretol) cause plus de 100 interactions significatives. Le pharmacien est le mieux placé pour conseiller les personnes et
leur médecin. Voici les principales interactions médicamenteuses :
Médicaments psychiatriques
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Diminue l’effet de certaines benzodiazépines (les 3 qui finissent en -zolam)
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Diminue l’effet de certains antipsy- chotiques. Entre autres : halopéridol (Haldol); rispéridone (Risperdal); quétiapine (Seroquel)
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Les antidépresseurs IMAO peuvent rendre la carbamazépine toxique: moclobémide (Manerix); phénelzine (Nardil); tranylcypromide (Parnate)
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Le lithium (Carbolith, Duralith, Lithane) peut augmenter les effets secondaires
Autres médicaments
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Diminue l’effet de la pilule contraceptive
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Diminue l’effet des anticoagulants oraux
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Certains médicaments peuvent rendre la carbamazépine ( Tegretol) toxique :
> Certains antibiotiques (érythromycine)
> Le diltiazem et le verapamil
> Plusieurs traitements pour le VIH
> Certains inhibiteurs d’histamine : cimétidine ( Tagamet)
> Certains médicaments utilisés pour traiter la tuberculose : isoniazid (Isotamine)
Alcool
Combinée à l’alcool, elle peut entraîner un calme anormal et une chute de tension dangereuse
Effets secondaires
Ils dépendent du dosage et de la durée du traitement, du métabolisme de l’individu et du contexte dans lequel il vit.
Tête
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Vertiges (au début seulement, disparaissent au bout de quelques semaines)
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Peut altérer les capacités de réaction mentale
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Maux de tête
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Vision embrouillée ou double
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Sécheresse de la bouche
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Perte de cheveux
Cœur
Si problèmes de l’artère coronaire, s’abstenir d’exercices trop violents
Membres
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Douleurs dans les muscles et les articulations
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Troubles de la coordination
Abdomen
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Irritations gastriques (au début seulement, disparaissent au bout de quelques semaines)
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Constipation
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Diarrhées
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Nausées (au début seulement, disparaissent au bout de quelques semaines)
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Gain de poids
Sexualité
Impuissance sexuelle
Peau
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Provoque une hypersensibilité au soleil
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Augmentation importante de la sueur
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Rash (éruption cutanée transitoire ou fugitive)
Il est urgent de consulter son médecin si :
Tête
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Douleurs ou ulcères dans la bouche
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Fièvre
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Maux de gorge
Membres
Enflure des chevilles
Autres
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Rash (éruption cutanée transitoire ou fugitive) avec fièvre
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Urine anormalement foncée
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Bleus ou saignements anormaux
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Fatigue et faiblesse associées à des nausées, à des vomissements, à de la confusion, à une envie d’uriner fréquemment ou à une diminution de la quantité d’urine
Autres signes à surveiller
Tête
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Mouvements involontaires du globe oculaire
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Difficulté à parler
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Tintement dans les oreilles
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Ganglions enflés
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Coloration jaune de la peau et des yeux
Membres
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Mouvements involontaires des membres
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Engourdissement des mains et des pieds
Cœur
Ralentissement du rythme cardiaque
Abdomen
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Urine foncée
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Selles pâles
Autres
Difficulté à respirer
Monitorage et surveillance médicale
Les actions que l’on peut prendre pour éviter les effets iatrogéniques (qui sont provoqués par la médecine)
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Examen sanguin
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Examen hépatique
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Surveillance du poids
Symptômes de sevrage
Les médicaments psychotropes agissent dans le cerveau tout comme dans le reste du corps; et comme nous l’avons vu, chaque personne réagit différemment. C’est la même chose concernant le sevrage ; le métabolisme de la personne, le type de médicament, la dose ainsi que la durée de la prise et sa demi-vie, expliquent que les effets de sevrage sont variés. Nous avons répertorié les symptômes de sevrage potentiels et principaux de chaque classe de médicaments psychotropes. Cette liste est incomplète, car tous les effets de sevrage ne sont pas recensés; de plus, les connaissances évoluent rapidement dans ce domaine. Une personne peut n’avoir aucun symptôme de sevrage ou en ressentir un seul, quelques-uns ou même beaucoup. Le parcours de réduction de médicaments est spécifique à chaque personne, tout comme chaque démarche est unique. Par exemple, une personne peut entreprendre à deux reprises de réduire le même médicament à la même dose et les effets seront différents. La réduction graduelle, comme enlever 10 % de la dose par semaine/mois, réduit la fréquence ou l’intensité des symptômes de sevrage et l’incidence des rechutes rapides. Il est très important d’entreprendre cette démarche avec la collaboration de son médecin. Le pharmacien aussi joue un rôle clé et peut fournir des conseils pour contrôler les effets de sevrage pour chaque médicament. La plupart des personnes qui auront des symptômes de sevrage les toléreront sans problème pour la courte durée de ceux-ci.
Symptômes de sevrage communs et fréquents pour toutes les classes: anxiété, nervosité, agitation, problèmes de sommeil, plus grand besoin de se reposer, de dormir, irritabilité, fatigue.